samedi 11 novembre 2017

Saint-Michel de la Garde-Adhémar; la sentinelle.

Quand on emprunte la route du sud de la France on ne peut manquer d'observer sur le promontoire qui domine toute la vallée du Rhône de Pierrelatte à Montdragon la flèche en pierre de cette église romane.

Jadis position importante, protégée par de solides remparts et possession de la puissante famille des Adhémar qui allaient devenir l'une des plus grande maison seigneuriale du XII° siècle, le village de la Garde-Adhémar préserve un charme certain loin du tumulte des routes et autoroutes bondées et du ronflement des trains, centrales nucléaires et autres éoliennes qui envahissent la plaine en contrebas .

L'église est connues depuis une bulle papale de 1105 qui la place sous le vocable de Saint-Michel comme souvent les lieux élevés. A l'origine d'ailleurs il ne s'agit que d'une chapelle dépendante du prieuré voisin du Val des Nymphes, lui même possession de l'Abbaye de Tournus. Ce n'est qu 'a partir de la fin du XII° siècle que l'église prendra en importance sur le prieuré voisin petit à petit abandonné .





L'église actuelle survécu aux vicissitudes des guerres et des restaurations et présente aujourd'hui une impression de majesté et d'harmonie et de simplicité.
Le plan basilical à trois nef à été adopté mais avec une originalité, en effet une survivance unique en Provence de la tradition carolingienne de la double abside dont nous retrouverons l'ordonnancement intérieur plus loin.

L'église ne comporte aucune décoration à l'exception des corniches et du clocher. On remarquera la perfection de son appareillage qui se divise en deux zones biens distinctes, une partie inférieure en petit moellons de pierres régulières à joints épais et en partie supérieure un moyen appareil à joints très fins et marques lapidaires que l'on retrouve aussi au Val des Nymphes et à Bourg-Saint-Andéol.
Peut être s'agit il de la survivance de l'église plus ancienne reprise au XII° selon un dispositif architectural ingénieux.




Les corniches sculptées présente un beau décor géométrique d'inspiration antique. Tout comme le magnifique clocher dont cependant seul le niveau inférieur est authentique . Le second étage avait été en partie détruit pendant les guerres de religion et rebâti quasiment à l'identique puis coiffé de l'actuelle pyramide de pierre . Restauration pour une fois heureuse qui donne à l'ensemble toute sa cohérence et sa simple beauté.


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