samedi 18 novembre 2017

L'intérieur de l'église de La Garde-Adhémar et la statue de la Vierge.

Quand on entre dans cette église on en mesure rapidement l’ingénieuse ordonnance intérieure ainsi que la parfaite harmonie des volumes. L'église comporte trois nefs et se termine à l'est par une abside centrale et deux absidioles et à l'ouest par une seconde abside survivance de la tradition carolingienne. 

Le dernière travée de la nef est plus haute que les précédentes sans doute pour suivre le mouvement naturel du terrain. elle est couverte d'une magnifique coupole sous le clocher qui semble d'une hauteur vertigineuse.


Le plan de l’église est surprenant il forme presque un carré d'une douzaine de mètres de cotés en absence de transept . Toutefois les dimensions modestes de la nef sont compensées par une étonnante élévation. Élévation des murs sans aucun décor sculpté et de la nef qui suivant la déclivité du sol semble s’élever jusqu'au chevet. La lumière ne pénètre que par de petites ouvertures qui accentue encore cette impression de recueillement.

Autre particularité de cette église, l'usage d'un berceau légèrement brisé pour les deux premières travées et des renforts par des simples doubleaux prenant appui sur de longs pilastres. Dans chaque travée de la nef des arcatures aveugles en plein cintre renforcent les murs mais rompent aussi la monotonie d'une nef trop élevée. De grandes arcades font communiquer la nef et les bas-cotés.







L’église semble dépourvue de tout décor  à l'exception des consoles au centre des arcatures aveugles de la nef et une frise en faible relief de motifs végétaux dans l'abside centrale. La magnifique coupole octogonale du clocher qui semble comme suspendue très au au dessus du chœur est un magnifique exemple de ce type d'ouvrage très rependu en Provence rhodanienne. Comme à la Batie-Rolland ou la chapelle Barbara les trompes sont ornées de longues palmettes dont la base est souligné par un cordon mouluré. 



Tout l'ensemble de cet édifice montre une grande homogénéité de construction avec l'emploi d'un appareil de qualité régulier avec des joint fins et une grande qualité de taille ce que confirme les nombreuses marques de tâcherons. On remarquera aussi l'emploi dans la nef d'une belle table d'autel ancienne reposant semble t-il sur des éléments gallo-romains ainsi qu'une belle stèle funéraire de la même période à l'entrée. 


Enfin il ne faut pas manquer d'admirer la charmante vierge dite "de bons secours"  du XII° siècle qui est une des rares vierge subsistante de cette époque en Provence. Elle siège en cathedra sapientiae, c'est à dire présentant au monde son fils bénissant de la main droite et tenant le livre de la main gauche. La sculpture est relativement naïve mais touchante de simplicité. 




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