dimanche 27 août 2017

La Chapelle Barbara d'Allan; un deuxième regard.


Ce journal bien imparfait et modeste nécessite souvent du temps pour la préparation des photos et leur mise en forme et aussi les quelques lignes qui les accompagnent que j'essaye d’être les plus juste possible avec les sources dont je dispose.

Bien souvent il existe un décalage de plusieurs mois entre la visite des sites que je partage ici et leur mise en forme; les photos de mon précédent billet datent de l'année dernière. Parfois ce temps est un allié aussi et je réalise souvent la nécessité de voir et de revoir des lieux que je croyais avoir complètement visité.

Il en est ainsi de cette chapelle Barbara, si charmante que j'ai souhaité revoir il y une semaine à l'occasion d'une balade vers Saint-André de Rosans et Sainte-Jalle. Ce trésor fragile et superbe n'est pas à l'abri d'une disparition complète entre indifférences et pillages. J'aime ces lieux loin de la cohue des routes touristiques mais je suis souvent partagé entre la délectation d'une visite solitaire et une certaine nostalgie devant la menace constante et réelle qui pèse sur notre patrimoine pourtant protégé, pour l'instant, des guerres et de la folies des hommes.

Il faut aussi souvent revenir sur un lieu pour s'en imprégner plus encore et voir davantage de détails que ceux qui pourtant nous avaient saisi dès le premier regard.

Ainsi pour admirer la finesse parfaite et le souci du détail pour les quatre trompes de la coupole qui détaillent un luxe simple et raffiné entre ombre et lumière au milieu de leur écrin de lierre vert sombre.






Les marques de tacherons apparaissent aussi partout au regard comme la marque régulière et fière de ces sculpteurs qui affirment ainsi leur art et revendiquent leur légitime "salaire". Ces signes que l'on croisent partout aux murs des grandes églises de Provence comme les jalons du travail de ces hommes du passé que nous pourrions presque voir devant nous dans la maîtrise de leur art.






Le détail de la corniche de la coupole fait écho encore à cette forme exubérance secrète de palmettes d’écailles et de feuillage complexes. Un masque humain altéré surprend le regard. 





Quelques autres reliefs émouvants surprennent; une base régulière de colonne qui devait somptueusement décorer le chevet totalement dépossédé de son parement extérieur. Une base de colonne finement décorée à l'abside, prête à tomber; des traces de fresques avec une personnage couronné.Il resterait aussi au mur sud, invisible car enfermé dans la propriété privée voisine un portail avec un chrisme. Combien de temps encore pourra t'on admirer ces merveilles naufragées avant leur destruction ou leur vol dans le meilleur des cas ?









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