dimanche 10 mai 2015

Le décor sculpté de la cathédrale de Valence .

On pénètre par une porte sud dans la nef , porte largement restaurée mais dont l'emploi de la pierre blanche et jaune comme pour certaines parties du transept est un effet décoratif certain. Au dessus et en remploi une belle inscription romane est dédiée à Saint-Apollinaire l’évêque du Ve siècle . Sur le linteau en bâtière une autre inscription atteste que " l'an de l'Incarnation du Seigneur 1095, indiction seconde aux nones d’août, Urbain II, pape avec douze évêques , a dédié cette église à la bienheureuse Vierge Marie et des saint martyrs Corneille et Cyprien".

Toutefois cette inscription semble dater de l'église antérieure à celle que nous visitons aujourd'hui.

L'église conserve encore deux portails, sud et nord le portail occidental ayant été détruits avec le clocher-porche.

Le portail sud très mutilé laisse deviner un Christ en majesté entouré des symboles de évangélistes et de quatre anges aux corps allongés ailes déployées et vêtus d'une longue et harmonieuse tunique .
La sculpture est d'un grand raffinement et laisse encore apparaître des traces de couleurs .



Le linteau semble être curieusement d'une autre "main" que le tympan, le tableau principal pourrait être la distribution des pains et des poissons par le Christ que lui tendent deux serviteurs.

Au nord il ne reste qu'un linteau dont les scènes sont plus visibles et représentent en cinq tableaux le rôle de la Vierge dans le mystère de l'incarnation dans une ville fortifiée qui est sans doute Jérusalem dont les tours et les courtines constituent le cadre .



A l’intérieur plus de 500 chapiteaux ornaient l'église dont il reste  un peu plus de 300 souvent restaurés, mais avec un décor essentiellement végétal ou de type corinthien . Seuls quelques chapiteaux historiés modestes subsistent principalement autour des hautes fenêtres du mur sud, on y remarque le thème de Tobie et le poisson que l'on a déjà rencontré à l'église Saint-Jean voisine.





Il faudrait ajouter à cette visite les fragments de mosaïques visible au musée épiscopal et qui justifieront une nouvelle visite.

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