dimanche 15 septembre 2013

Un porche unique en Touraine; Avon les roches .

L'église  Notre-Dame d'Avon les rochers est une dépendance de l'Ile Bouchard et a été édifiée au début du XII ème, totalement rebâtie au siècle suivant et possède avec Loches l'un des plus beau porche de Touraine bien que celui-ci soit beaucoup plus original . Le clocher très rustique a gardé un aspect roman man est plus tardif. L'église étant elle aussi fermée je ne pourrait voir les cuves baptismales à têtes humaines qu'elle possède et je me contenterais de la visite extérieur.



Le porche est composé d'un portail encadré de deux fenêtres latérales , deux autres s'ouvrant sur le mur sud. A coté un élégant portail à doubles voussures richement décorés de motifs géométriques semble avoir été déplacé, peut être s'agissait il du portail du mur sud de l'église d'origine .





La richesse du décor sculpté est certaine , des colonnettes jumelles encadrent le portail et des colonnettes triples les fenêtres . On y découvre de nombreux chapiteaux à décor de palmettes de masques et d'oiseaux-sirènes.


Le portail principal présente lui une grande voussure moulurée où ont été sculptés deux statuettes peut être Saint Pierre et Saint Paul, dans un style qui peut rappeler celui de l'Aquitaine .

jeudi 12 septembre 2013

D'énigmatiques statues-colonnes.

L'intérieur de cette église semble déjà appartenir à l'époque gothique comme le confirme l'emploi de l'arc brise et des croisées d'ogives, mais plusieurs éléments sculptés conservent la marque d'un art roman tardif comme par exemple les quelques chapiteaux historiés a décor essentiellement végétal certains comportant des masques grimaçant au milieu des feuillages  .



Dans l'abside sont toutefois conservées quatre superbes statue-colonnes qui pourraient être datée de la fin du XII ème siècle au sujet desquelles je n'ai trouvé aucune information historiques ou archéologique .

L'emploi de telle statues semble tout a fait unique dans cette région alors qu'on les retrouve plus souvent en Ile de France.Pas davantage on peu deviner si ces statues occupent leur emplacement d'origine ce que laisse cependant imaginer la disposition et la forme de celles-ci qui semblent se courber pour suivre la forme de la retombée des voûtes .





Mais il y a fort a penser qu'il existait peut être d'autres de ces colonnes ou du moins qu'elles appartiennent à un projet plus vaste comme le confirme une cinquième statue installée dans le transept dont les pieds repose sur deux têtes de diables aux oreilles pointues.


L'identification de ces statues reste également délicate , dans l'abside ce sont trois statue masculine et une féminine, il y a de fortes présomptions qu'ils s'agisse d'apôtres mais certains n'ont pas les attributs habituels des apôtres comme la statue du saint barbu que l'on pourrait rapprocher de Pierre mais qui ne montre pas les clés, en outre on ne comprend pas pourquoi les quatre évangélistes n'auraient pas été représentés ensemble sur ces quatre niches puisque l'une est occupée par une représentation féminine qui pourrait être la Vierge Marie. La cinquième statue pose les même énigmes , elle ne semble pas appartenir à série des autres colonnes ;  peut etre une image du christ triomphant du mal , mais la présence d'un livre entre ses mains pose d'autres questions.

Je suis donc particulièrement curieux de toute information qui pourrait etre apportée pour renseigner d'avantage ces questions .

mardi 10 septembre 2013

Notre-Dame de Crouzilles .

On ne sais que peu de choses de cette église bâtie vraisemblablement au XII ème siècle et qui comporte de multiples adjonction plus tardives mais qui ne rompent pas l'harmonie de l'ensemble comme par exemple le clocher à la croisée du transept .
L'église qui relevait du prieuré proche de l'Ile Bouchard présente encore des éléments romans d'intérêt à l'extérieur mais surtout à l'intérieur puisque pour une fois un voisin détient un clé qui me permettra une visite .
L'abside pentagonale conserve encore quelques marques romanes et est flanquée d'une seule absidiole en cul de four décoré de quelques modillons sans doute largement restaurés .


La partie la plus intéressante est la beau portail occidental en plein cintre dont les trois voussures sont décorées d'une succession d'éléments géométriques .Une élégante fenêtre en plein cintre  perce également la façade.
Le portail est encadré de deux niches dans lesquelles ont été installées deux étranges statues fortement dégradées et dont l'identification est difficile de même que la datation; l'une d'entre elle semble cependant bien  d'époque romane.
Réemploi ou décor d'origine la aussi la réponse est difficile ; et nous verrons que l'intérieur de cette modeste église réserve d'autres surprises .




dimanche 8 septembre 2013

Une façade avec un mélange d'influences poitevine et normande .

Parcay sur Vienne est une belle église de la seconde moitié du XII ème siècle remaniée qui possède une magnifique façade richement sculptée qui en constitue le plus grand intérêt avec toutefois quelques intéressants modillons sur les murs latéraux, l'église étant elle aussi fermée il ne sera pas possible de voir si se décor se retrouve à l'intérieur .


















La façade est bien entendue fortement marquée par les influences poitevines par la présences de ses trois arcatures décorées claveau après claveau et l'usage de rinceaux et de palmettes et de savoureux  masques humains qui rappelle les églises de Villsalem ou même de Notre-Dame la grande de Poitiers .



Les fenêtres des arcades latérales reproduisent de leur coté des bâtons brisés décor si familiers aux églises de Normandie, c'est un beau mélange d'influences diverses qui se manifeste ici avec aussi la reprise d'éléments décoratifs plus propres à la Touraine comme la présence d'arcades aveugles appareillées en " écailles de poissons .

L'on peut aussi y admirer de beaux chapiteaux , comme celui de la sirènes tenant un poisson, symbole fréquent dans le décor des églises romanes et sur lequel je consacrerais un article prochainement tant ce décor est foisonnant .
L'on y trouve aussi les motifs du centaure, des coqs affrontés et des oiseaux aux cous entrelacés et un curieux chapiteaux occupé sur ses deux faces par des corps d'hommes aux cheveux longs et hirsutes s'affrontant et dont les profils semblent se réunir à l'angle formant un seul et même visage .


Un beau chapiteau représente aussi le motif très fréquent de Samson chevauchant un lion , cette façade est à elle seule un belle exemple de motifs symboliques très caractéristiques de la sculpture romane .