dimanche 31 mars 2013

Saint-Georges De Larzicourt .

Dernière visite de cette petite escapade en Champagne dite "humide" Larzicourt réserve elle aussi une belle surprise au visiteur.
Sa fondation est ancienne puisqu'elle est mentionnée dés 991 date de sa donation à Montier en Der et elle présente une certaine unité de style en dépit de ses remaniements postérieurs comme par exemple l'ajout d'un vaste porche en bois au XVI ème .
Mais l'essentiel de l’édifice roman nous est parvenu comme l'on peut aisément le constater à l’extérieur du portail d'entrée jusqu'au chevet pentagonal .

La façade est percé d'un bel oculus à décor à bâtons brisés  que l'on retrouve à lintérieur et qui est assez significatif des influences rhénanes dans la région.
La porte en plein cintre est soutenue par une série de chapiteaux à décor d'entrelacs qui en dépit de leur facture assez fruste est d'un grand intérêt .





La nef est aussi d'une grande unité de style et n'est pas sans élégance avec ses grandes arcades en plein cintre soutenues par des piliers massifs qui ne sont pas sans rappeler le premier étage des nef de Montier et de Vignory.
Le décor sculpté est lui aussi original comme par exemple le long bandeau de palmettes et de bâtons brisés et les tailloirs des piles faits de palmettes de rinceaux noués ou de cercles imbriqués et il témoigne la encore de l'incroyable richesse de cet art même dans les édifices les plus modestes et clos heureusement une belle visite dans une reg ion riche de nombreuses églises de grand intérêt .




samedi 30 mars 2013

Modestes teimoignages de la richesse de l'abbaye de Montier.

Il n'est rien de plus agréable que de découvrir au détour d'un chemin une église dont tout laisse a penser qu'elle est romane alors même qu'elle n'est indiquée dans aucun de mes guides .
C'est le cas de l'église du joli village de Giffaumont dont on ne sait presque rien si ce n'est sa dédicace à Sainte-Marie Madeleine.

Malheureusement fermée à la visite on ne peut qu'en admirer les belles proportions extérieures ou le plan basilical est souligné par un puissant clocher à la croisée du transept, le clocher de bois et recouvert d'ardoise est un bel ouvrage plus tardif qui s'inscrit dans une belle sérié d'églises en bois bien présentent dans la région .

Plus au nord et de l'autre coté du lac artificiel du Der on découvre la modeste église Saint-Georges d'Orconte qui n'a plus de romane que sa façade ou de nombreux éléments sculptés postérieurs ont été rapporté avec désordre.

La façade ou s'inscrit un simple portail en plein cintre soutenu par deux chapiteaux à décore végétal et géométriques ;  est très élégante avec ses deux grandes arcatures aveugles et présente un style  peu représenté dans toute cette région. Ces deux modestes églises sont aussi des vestiges de la puissance de l'Abbaye de Montier qui à recouvert toute cette région pourtant hostile d'une multitude d'édifices religieux .

mercredi 27 mars 2013

Les chapiteaux de Wassy

Bien que tardive la sculpture des chapiteaux de Wassy est sans doute la plus abondante et la plus remarquable du groupe d’églises de la région du Der pour lesquels les choix architecturaux apparaissent les plus évidents .



Les motifs végétaux prédominent et la présence de quelques chapiteaux cubiques rappelle encore l'influence rhénane dans les églises de cette région. Parfois certains chapiteaux se terminent par des boules ou des coquilles mais d'autres plus dynamiques figurent des formes plus géométriques où des feuilles pointues bien détachées se heurtent pointe à pointe.
La légèreté des voûtes se trouve parfois assise comme sous le clocher par de larges chapiteaux cubiques reposant sur de doubles colonnettes au motif végétal et géométrique abondant ou seuls quelques masques apparaissent.




L'on ne trouvera pratiquement aucun décor animal si ce n'est dans l'un des collatéral le chapiteau d'un lion se mordant la queue dont le traitement presque fruste dénote avec l'ensemble des autres chapiteaux sculptés .
Mais le groupe le plus admirable est incontestablement celui des chapiteaux les plus au sud , faits de rinceaux et de tiges qui s'entrelacent et se subdivisent avec des palmettes des acanthes et des grappes tous habités de simples masques ou d’étranges personnages dont les corps eux mêmes sembles prendre l'allure de rameaux; l'un deux celui que j'ai choisi pour illustrer ce billet montre un homme accroupi au milieu d'un rameau qu'il écarte celons un traitement plus fréquent en Ile de France ou dans la région de Reims et qui marque déjà les premiers signes de l'art gothique. L'ensemble de l'ouvre sculpté bien que purement romane est donc ici pétrie de multiples influence et confirme que plus sieurs mains ont travaillé à sa réalisation.




dimanche 24 mars 2013

Notre-Dame de Wassy , fille de Montier en Der

Wassy fut offerte des 672 à Berchaire, le fondateur de l.abbaye de Montier et très vite une chapelle y fut édifiée.
Le monument actuel qui nous est parvenu après plusieurs restaurations en particulier au XIX éme reste d'une très grande unité de style et appartient pour l'essentiel au troisième quart du XII eme siècle. La façade est plus tardive et c'est essentiellement au chevet et au clocher que l'on y trouve les éléments romans les plus originaux, la tour en particulier deploit  sur ses trois étages une diversité d'éléments décoratifs d'arcs formant des frises de motifs de dents ou de billettes et de chapiteaux cubiques si caractéristiques de l'art rhénan .
Le plan de l’église est lui, très classique et  très régulier l'intérieur avec son abside avec large transept et triple nef.





Ce plan si fréquent dans notre pays devient dans cette région plus original car on y trouve là l'un des premiers exemple d'église d'importance dans la région ou l'on abandonne la nef plafonnée au profit de la nef maçonnée .
L'emploi aussi de la voûte en ogive ainsi que d'autres éléments d'architecture aux piliers est cependant révélatrice de l'influence de Reims et les signes annonciateurs des premières constructions gothiques.

samedi 23 mars 2013

Le porche de Sommevoire











L'église Notre Dame de Sommevoire est un vaste édifice essentiellement gothique  ou de transition comme en témoigne son puissant clocher ,il y aurait également éléments romans dans la nef que je n'ai pu visiter. Mais la partie la plus intéressante et aussi la plus ancienne est son vaste porche qui semble sans lien avec le reste de l'église.




Celui-ci présente une galerie de 17 colonnettes posées sur un muret parallèle à la façade décoré de billettes et de palmettes sur lequel repose un toit en appentis . Un passage à été ouvert entre le 10e et le 11ème pilier.

Une attention particulière doit être apportée au décor sculpté qui surprend par sa richesse sa puissance mais aussi sa relative rusticité .


Si chaque colonnes et chaque chapiteau possède un décor végétal ou abstrait différent il y a cependant dans l'ensemble de cette œuvre une véritable unité par la taille des colonnettes leurs proportions et l'espace qui leur est ménage .L'ensemble peut être daté de la fin du XII ème siècle.