dimanche 29 décembre 2013

Les sculptures mérovingiennes de Cravant

L'église qui n'est plus affectée au culte à été transformée en un curieux petits musée dans lequel on pénètre par un tourniquet métallique après avoir acquitté le droit d'entrée comme dans un parking pour voitures...
Elle conserve des sculptures éparses dont il est difficile de retrouver l'emplacement initial et peu compréhensibles mais au moins on peu les admirer même s'il semble que l'une des sculptures les plus précieuses; le relief de la crucifixion de l'ancienne église Saint-Mexeme de Chinon ait été déplacé et dont j'ajoute ici une reproduction.
On y découvrira aussi un curieux chapiteau avec un lion dévorant un homme sculpture provenant de l'édifice carolingien d'origine qu'a remplacé l'église actuelle.

Mais les oeuvres les plus intéressantes sont les deux piliers décorés d'entrelacs qui ont été transportés dans la nef et qui à l'origine d’après des gravures anciennes soutenaient un auvent en charpente au flan sud de l'église. et qui étaient encore plus originellement appliqué à un mur puisqu'ils ne présentent des sculptures que sur trois faces .


Seule une représentation d'une croix sur la face de l'un des chapiteaux fait exception aux dessins d'entrelacs en ruban et noeuds ou de boucles dont le shema est bien attesté à l'époque carolingienne en particulier dans l'orfèvrerie et les ivoires en particulier des ateliers de l'école de Tours. Leur datation remonterait à l'extrême fin du IX ème siècle et peut être même du X ème comme en atteste une certaine irrégularité du motifs , mais il demeurent un témoignage émouvant des premiers art chrétiens dans cette partie d'une France encore marquée par ses attaches anciennes et païennes .




dimanche 24 novembre 2013

Cravant les coteaux; une vénérable église-musée

Désaffectée depuis prés d'un siècle l'église du Vieux-bourg de Cravant et une église de la première moitié du XI ème siècle qui est un témoignage intéressant des techniques architecturales de l’époque en Touraine, dont il ne reste souvent que peut de traces.
C'est en particulier l'appareillage extérieur qui mérite l’intérêt par le choix alternatif de petit appareil cubique en partie basse des murs qui alterne avec des arases allongées et un appareillage en triangle.
Les fenêtres présentent aussi des jambages avec des triangles de petit appareil et en cordon de billettes aux cintres .



Ce décor que l'on retrouve partiellement à Saint-Mexeme de Chinon semble tés archaïsant mais est d'une véritable harmonie et non sans une  noble austérité .



Le reste de l’édifice et le chevet et la nef reste très simple si ce n'est la présence de deux beaux chapiteaux histories à l’entrer du choeur et des traces de fresques qui laissent imaginer que l'église  devait en être totalement recouverte .



dimanche 10 novembre 2013

Les chapiteaux historiés de Saint-Léonard de l'Ile-Bouchard .

La qualité exceptionnelle des chapiteaux de ce prieuré se trouve raffermie à la découverte des chapiteau histories du déambulatoire tous associés à la vie de Jésus à l'exception notoire d'un curieux chapiteau où l'on voit des personnages dans trois barques dont l'un souffle du cor et qui pourrait être une représentation des bateliers qui remontaient fréquemment les rivières dans cette région.

Le chapiteau en belle pierre blanche étaient peut être peints à l'origine , le "Zodiaque" insiste sur l'originalité du style; des personnages avec de grosses mains et de grosses têtes  des visages aux pommettes saillantes aux yeux globuleux et bridés et aux cheveux frisés habillés de vêtements à galons perlés qui font clairement écho aux chapiteaux de Chauvigny ou de Cunault .
Mais j'ajouterai qu'à aucun moment cette particularité et relative maladresse de fait oublier la saveur et le plaisir de la découverte de ces chefs-d'oeuvre de la sculpture romane.

La première colonne nous fait découvrir les scènes (dans l'ordre de mes images et non pas de la logique chronologique ) de l'adoration des mages , de l'annonciation et de la visitation ,

puis l'ange qui ordonne à Joseph de se rendre à Bethléem (scène peu visible), de la nativité et de l'annonce aux bergers. Particularités notables les représentation de l'apparition de l'ange à Joseph sont particulièrement rares et les bergers sont quatre et non trois comme le plus souvent .


Sur la deuxième colonne ont retrouve les scènes du massacre des innocents, de la Présentation au Temple, de la fuite en Egypte ( peu visible) et du baptême du Christ très mutilée .

Sur la troisième colonne ; la Céne, le baiser de Judas qui est en tête de ce billet et la Crucifixion entre la Vierge et Saint-Jean et au dessus la lune et le soleil sortant des nuées.

Quatrième colonne La tentation du Christ au désert , le Christ assisté d'un ange repousse un démon , entrée du Christ à Jérusalem .


vendredi 25 octobre 2013

La saisissante beauté des ruines de Saint-Leonard .

L'un des monuments les plus remarquable de l'Ile-Bouchard et peut être même de la Touraine romane est singulièrement les ruines de ce prieuré, fondation de l'abbaye berrichonne de  Déols qui remonterait aux premières années du XII ème siècle .
Il n'en subsiste qu'un abside en hémicycle tronquée avec un déambulatoire à trois absidioles dont l'une est éventrée. La hauteur de ces restes laisse imaginer la majesté de cette église dont l'abside avait plus de 8 mètres de diamètre.


Cinq arcades la soutiennent retombant sur de grosses colonnes appareillées, au dessus desquelles se trouve une arcature aveugle et probablement à l'origine un étage de fenêtres hautes aujourd'hui disparu .
plus tard les arcades furent murées à l'exception d'étroites baies qui masquent pour partie les très beaux chapiteaux des colonnes principales.


C'est ce magnifique décor sculpté qui est aujourd'hui l’intérêt principal de cette église .
ce premier billet permettra de découvrir les chapiteaux à décor animalier et végétal , comme les remarquables chapiteaux a décor de feuillages à bord festonnés d'influence bourguignonne ou encore le chapiteau figurant des visages de montres crachant des feuillages ou celui de deux lions affrontés .


mais les plus remarquables par la vigueur et exubérance presque baroque de leur style sont ceux représentant des serpents ailés tenant deux têtes sous leur griffe et crachant leur queues entrelacées de leur gueules , ou encore celui des deux magnifiques basilics affrontés, tous d'un style voisin de celui de Saint-pierre de Preuilly .



samedi 19 octobre 2013

L'Ile Bouchard; de l'ancienne église Saint-Ambroise à la paroissiale Saint-Gilles .

Curieuse vile que celle de l'Ile-Bouchard qui occupe les deux rives de la Vienne et livre aux visiteurs de beaux monuments bien que sévèrement dégradés par le temps et les destructions.
Il faut chercher les restes de l'ancienne église Saint-Ambroise, fondation du XII ème siècle dont il ne reste qu'une abside ruinée presque totalement invisible car intégrée dans une propriété privée mais qui par chance ce jour là avait laissé grande ouverte ses portes permettant de distinguer son chevet presque en ruine et des chapiteaux historiés forts dégradés.



Dans le centre de la petite ville on découvre l'église Saint-Gilles dont les textes permettent de dater précisément sa fondation en 1069, et dont l'allure est celle d'une harmonieuse église de la fin du XI ème et du début du XII ème siècles . Un large portail ouvre la façade occidentale avec trois voussures ornées de palmettes de pommes de pin et de gros boutons et de décor en pointe de diamant qui rappelle celui de Tavant .La nef à été très largement remaniée mais conserve une belle harmonie et quelques chapiteaux dont un chapiteau aux lions ailés.Le chevet et le clocher ont été totalement remaniés mais on pourra encore admirer quelques modillons de la corniche et un charmant portail nord fortement dégradé par les intempéries