vendredi 23 novembre 2012

Présence de la grande sculpture romane.

L'église de Perse est à bien des points de vue déroutante comme le souligne ce contraste entre la sculpture naïve voir malhabile du portail et la présence d’éléments sculptés absolument remarquables mais dont la disposition est presque incongrue tant ces sculpture sont habituellement considérés comme mineurs tant le portail principal attire à lui tous les regards.
Il en est ainsi du réemploi dans le mur du croisillon sud d'un haut relief d'une Vierge à l'enfant en majesté en tout point remarquable par la grande maîtrise de son traitement, La vierge assise sur un large fauteuil tient entre ses main un Christ dont le visage sans doute mutilé a été gauchement retaillé.
Cette sculpture unique dans la région rappelle les Vierges en bois de l'Auvergne proche, sa gravité , le traitement des longues mains fines le plissé du manteau et l'arcature en plein cintre de motifs à la grecque sont manifestement l'oeuvre d'un grand maître de la sculpture  qui a pu vraisemblablement participer à l'oeuvre de Conques.
Cette qualité de de l'oeuvre est complétée par une belle série de modillons dont hélas beaucoup sont mutilés ou trop usés par les intempéries .On y reconnaît une sirène, un personnage empreint de gravité assis un animal fantastique et une belle scène d'un centaure dont la flèche se planter sur un animal en dévorant un autre .





Tout aussi magnifiques sont les modillons du chevet plus préservés des outrages du temps; on y retrouve plusieurs animaux dont une chouette , un aigle, un chien ou un ours , un loup dévorant une proie et une savoureuse série de plusieurs personnages aux traits finement traités, dont l'intensité du regard est  saisissante. L'un deux; savoureux représente une scène rare d'un couple se tenant tendrement par les bras .








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