lundi 30 avril 2012

Mon image de la semaine (16) : le Christ de Taüll (Musée d'art Catalan Barcelone)

Voila un petit aperçu de ma récente visite au fabuleux musée d'art Catalan de Barcelone; le détail de la fresque du Christ Pantocrator de l’église San Climent de Taüll,  je dois reconnaître que je ne suis pas mécontent de cette image prise dans des conditions de lumière difficiles, et bientôt il y aura bien davantage ...

samedi 28 avril 2012

Corsignano; le portail central .

  Passée la surprise de la visite du portail latéral sud c'est une surprise encore plus vive qui retient le visiteur au portail central . La vaste porte de belle facture s'inscrit dans une harmonieuse façade ouverte d'une charmante fenêtre ou  le colonne est remplacé par un énigmatique personnage féminin , presque exotique dans une robe plissée comme un pagne .
Le portail est élégant avec ses voussures dont l'une en dent de scie n'est pas sans rappeler un élément décoratif si fréquent d'art l'art Normand, une seconde voussures traitée en méplat, reproduit une frise de feuillages stylisé au milieu duquel semble courir une liane ou peut être un serpent.

De chaque coté du portail on découvre deux beaux chapiteaux presque symétriques  à l’étrange décor de têtes de boucs encadrant pour l'un un visage humain et pour l'autre une rouelle solaire, marquant encore davantage de coté énigmatique de cet ensemble tout a fait marqué d'influences païennes.

L'élément décoratif le plus remarquable est bien entendu le linteau qui reproduit un sous-face une frise végétale mais en partie centrale uns scène bien étrange pour un portail principal d'une église chrétienne. Un homme poisson tenant a pleine main ses deux queues est entourés de personnages en pagne qui semblent combattre une créature marine , et de l'autre coté un autre homme poisson semble jouer d'un instrument de musique alors qu'il est tourmenté par un monstre marin.
Je suis bien entendu curieux de l’interprétation qui pourrait être donne de cette sculpture, interprétation à laquelle je ne me hasarderais pas en dépit du vif intérêt que provoque cette sculpture presque archaïsante et surtout de ce choix iconographique si rare à la façade d'une église; même si le thème du serpent ou de la sirène est fréquent dans l'art roman .




mercredi 25 avril 2012

Corsignano; le portail sud .

Ce beau portail est l'objet de bien des interrogations tant il diffère du portail principal par son iconographie et son style .Un abondant décor couvre les piédroits et le linteau qui consacre une représentation des plus classique dans l'art roman, celle de l'adoration des mages et de la nativité.
Ce qui est moins classique c'est la place presque secondaire de la personne de la Vierge ou de l'enfant au profit des trois cavaliers presque conquérant qui occupent les deux tiers du linteau et attirent tous les regards reléguant la scène mystique à un angle dans une relative confusion de la sculpture.
En dépit de l'apparence fruste du style on peu y déceler un mélange d'influences éloignée de l'art romano toscan si brillant et classique des grandes villes.
Il est incontestable que la sculpture de ce portail se rattache aux influences lombardes du nord de l'Italie ou présente encore un style franchement pré-roman. 


Mais c'est aux deux pieds-droits du portail que cette influence est la plus sensible, le pied-droit de gauche en particulier est couverts de sculptures sur ses deux faces visibles,  un subtile et foisonnant mélange de losanges et de cercles enchevêtrés ou s’emmêlent avec harmonie des végétaux et des animaux ou encore un étonnant personnage en lutte avec un animal fantastique...Le piédroit de droite lui beaucoup plus endommagé par les intempéries laisse encore deviner un griffon un cavalier ou des lions affrontés .
Impossible en regardant ce décor de ne pas penser à l'art de l'enluminure  et j'ose même la comparaison a l'art de l'Irlande ou des pays nordiques, n'oublions pas que les Normands ont aussi conquis une partie de l'Italie du sud y imprimant leur traditions ...





lundi 23 avril 2012

La Pieve de Corsignano


En contrebas de la petite et charmante ville de Pienza au sud de Sienne on découvre au milieu de champs d'oliviers, de sources miraculeuses et de collines ondoyante la charmante église de Corsignano dédiée à San Vito.
Le mot "Pieve", mérite une traduction . En italien le mot désigne un église qui possède un baptistère ou au moins des fonts baptismaux , l’église est donc au cœur d'une communauté de baptisés. Le mot tirant son origine du latin "plebs" le peuple elle implique une certaine importance de peuplement , ce qui n'est plus le cas du village de Corsignano aujourd’hui disparu.
Cette église a trois nefs simples présente plusieurs particularités outre la richesse du décor sculpté de ses portails que j'aborderai dans les billets qui suivront .



Elle possède d'abord un étonnant clocher circulaire assez rare en Toscane.Mais aussi plusieurs autels de pierre dont l'autel principal surmonté d'un beau Christ en croix tardif mais pourtant d'influence fortement romane .












A proximité des fonts baptismaux aillés dans un ancien chapiteau à motifs géométriques on accède à une mystérieuse crypte par une sorte de trou carré où l'on passe à peine , là dans la pénombre on découvre avec émerveillement un magnifique palmier de pierre ...


Les chapiteaux sont presque tous dépourvus de décor sauf quelques chapiteaux à motifs de serpents très frustes mais si symboliques de ce qui sera plus amplement développé au portail principal .

mercredi 18 avril 2012

Retour en Tosane de Monteriggioni à Abbadia Isola

Je dois d'abord des excuses à mes lecteurs pour ce long silence depuis le début du mois qui m'a privé du plaisir de la correspondance sur ce modeste blog , mais je l'espère il y aura des compensations , comme la poursuite de mon voyage en Toscane romane mais aussi d'autres découvertes certaines proches, d'autres plus lointaine comme la découverte de Barcelone la semaine dernière et de son fabuleux musée d'art Catalan qui possède une étourdissante collection de fresques et d'objet en bois peints.


Mais pour l'heure je vous emmène à nouveau en Toscane et plus exactement en Toscane du Sud dans la Province de Sienne dont les joyaux de l'art roman m'éblouissent encore.
La première étape de mon voyage passe par Isola ou plus exactement l'Abbadia à Isola construction majeure sur la route de pèlerinage pour Rome construite presque d'un seul jet dés 1101 par la faveur de la Comtesse Ava di Zenone.


C'est une belle église de plan basilical à trois nef à charpente qui frappe par sa grande dimension et l'harmonie de ses volumes extérieurs , car malheureusement l’église était fermée lors de ma visite .C'est aujourd'hui une grande construction qui détonne un peu dans le village minuscule ou elle est implantée. Une vaste construction épurée plus proche du style lombard que de l'exubérance du décor des églises toscanes, mais qui possède encore a la frise de sa façade et aux arceaux de la corniche un savoureux mélange d’animaux et de motifs géométriques qui rappelle l'art pré roman.




Dominant la plaine marécageuse où a été réalisé cette important construction le regard est constamment attiré par le village de Monteriggioni dont la bute est couronnée de murailles et atteste encore des rivalités des Guelfes et des Gibelins qui marquèrent tous le Moyen-Âge italien .Les premiers fidèles au Pape dont Sienne avait prit le parti le seconds à l'Empereur Germanique soutenu dans la région par Florence .


mercredi 11 avril 2012

Mon image de la semaine (15) Saint-Loup de Naud: La Reine de Saba ?

Voici le détail d'une des statue-colonne du portail occidental de cette église aujourd'hui en Ile de France mais au Moyen-age en Champagne comme la toute proche Provins . Carrefour de deux grande provinces et de deux styles qui se mélangent encore , entre un roman finissant et un gothique nouveau , ces statues-colonnes sont une des particularités de l'art roman d'Ile de France et des influences si proches qui l'inspirent entre Reims et Chartres.
Ce visage non identifié d'une reine est souvent rattaché à celui de la Reine de Saba , représentation émouvante comme celle de Salomon qui lui est indissociable , j'aime laisser aller ainsi mon imagination ...